DES ARMOIRIES " JUMELLES "

A SAINT-AMAND

La planche des Albums de Croÿ représentant l'abbaye de Saint-Amand nous la montre surmontée du même blason mi-parti que

celui de Saint-Saulve. L'Armorial général donne pour " l'abbaye de Saint-Amand en Tournésis : D'azur, semé de fleurs de lys d'or ", mais, pour " l'abbaye de la Paix Notre-Dame : Parti, au 1er, d'or à une moitié d'aigle de sable, becquée et membrée de gueules, mouvante du parti ; au 2e, d'azur, semé de fleurs de lys d'or. " Or, cette dernière abbaye -de femmes- ne fut fondée qu'en 1652 ...

Toujours est-il que, Saint-Amand se trouvant sur la Scarpe, frontière entre le Hainaut, terre d'empire, et le Tournésis, terre royale, cette position peut expliquer l'adoption d'un blason " mi-parti d'Empire et de France ".

La ville de Saint-Amand avait (et a conservé) un blason différent.

On retrouve ce même blason à Saint-Ghislain. Là, dès le 14e siècle, Philippe (abbé de 1312 à 1316) est représenté, sur un sceau, accompagné d'une aigle et d'une fleur de lys.

Des raisons historiques expliquent le choix de ces armes. Mais, comme à Saint-Saulve, la légende fait intervenir Charlemagne, qui aurait concédé à l'un de ses proches le lieu où reposait le corps de saint Ghislain, pour y construire un oratoire plus grand.

Le blason de l'abbaye apparaît dès le 15e siècle sur le sceau de l'échevinat de la ville.